Il y a aussi une île qu’on se partage 6 mois de l’année avec les espagnols. On a réussi à garder beaucoup de vieille traditions désuètes quand même.
🐮🥛 En 678 ans c’est donc 2034 🐄 !
la coutume pourrait remonter à près de douze siècles
en arrière, lors de l’invasion de la vallée de Roncal, en Espagne, précise le quotidien madrilène. Une manière de sceller la paix entre les deux vallées, régulièrement en conflit.Derrière ce folklore insolite, il y a quand même des générations de meurtres et de représailles entre bergers des vallées française et espagnole. C’est marrant qu’on se mette à en parler de plus en plus dans les médias ces dernières années.
J’avais commenté sans cliquer en pensant que l’article serait plus détaillé, alors que non. Vu que je connais un peu le folklore, je le partage ici :
Cette tradition du 13e siècle est en fait le vestige d’un conflit qui remonterait au 2e siècle avant notre ère, voire avant, entre habitants de la vallée de Barétous en France et ceux de la vallée de Roncal en Espagne. On pense qu’il y a d’abord des disputes locales autour du territoire en altitude, mais le passage par le col de la Pierre Saint-Martin d’une tribu germano-scandinave, les Cimbres, scelle la haine pour plusieurs siècles puisque les Barétounais s’allient aux Cimbres contre les Roncalais.
Les bergers de chaque vallée se battent pour le contrôle des estives, se volent du bétail, on se jette aussi des sorts. Les représailles se font dans le sang, on s’égorge dans les estives, on organise des raids dans les villages, etc. Ça dure des siècles jusqu’au 13e siècle où la violence est à son apogée. Des Barétounais vont jusqu’à pendre une Roncalaise et son foetus à un arbre, ce qui provoque le massacre d’une auberge côté français, puis une série de batailles rangées pendant trois ans qui aboutit à l’invasion des Roncalais dans le Barétous et l’intervention des autorités vicomtales de la plaine pour négocier un traité de paix et le tribut de trois vaches françaises chaque année à perpétuité.