Mais ailleurs aussi, dans les médias dits traditionnels ou mainstream, ceux-là même dont Trump a fait sa bête noire, le récit d’un miracle politique, de son exploit, fait son chemin. Dans la "Matinale "de France Inter, Léa Salamé salue le ““come-back spectaculaire de Donald Trump”” ce matin : "“Il faut le dire, c’est spectaculaire ce qu’il a fait, là, avec le vote populaire, et le Sénat qui bascule républicain.” "Sur BFMTV, ce matin toujours, l’éditorialiste Thierry Arnaud applaudit ““le talent de Donald Trump””, qui ““est réel””, et s’exclame ": “«Chapeau l’artiste», on a envie de dire. Il a capté la colère, le ressentiment, les besoins. Il a su incarner la réponse.” “Le “Monde”” “flatte son ““instinct politique hors pair”” (le titre a été modifié depuis, mais l’adresse HTML de l’article demeure). Même le résumé de l’agence Associated Press laisse poindre une touche du récit trumpiste, celui de l’envers-et-contre-tout, celui du ““narratif”” presque irrésistible :” “Donald Trump a été élu 47ème président des États-Unis, un retour extraordinaire pour l’ancien président qui avait refusé d’accepter sa défaite il y a quatre ans, avait mené une insurrection violente contre le Capitole, a reçu plusieurs condamnations criminelles et a survécu à deux tentatives d’assassinat.” L’AFP, de son côté, écrit que Trump "s’apprête à faire entrer dans la Maison-Blanche “une galerie de personnages hauts en couleur”. Pour ne pas dire “fascistes” ?